Effervescences collectives

Les rituels, comme Noël ou la Coupe du monde de football, sont une Super Glue sociale puissante, dont les effets sont massifs et durables. Avec une face sombre.

Quel est le point commun entre la mort d’Élisabeth II, Halloween, les élections de mi-mandat aux États-Unis, la Coupe du monde au Qatar et Noël ? A priori, ce sont simplement des événements d’actualité épars, entrecoupés de séquences ordinaires du calendrier annuel, qui ont rythmé les dernières semaines. Mais ils ont tous pour effet d’activer une constante anthropologique : ce sont des rituels.

À bien y regarder, en effet, nos cérémonies, commémorations, célébrations, manifestations, festivals et autres championnats sont remarquablement semblables et prévisibles. Pas dans le détail, bien sûr, mais dans leurs principes directeurs. Partout, et de tout temps, les êtres humains se sont réunis dans la performance commune de comportements stéréotypés, rigides, répétitifs et redondants, obéissant à des règles et orientés vers des buts dont il est étonnamment difficile d’identifier les origines et les fonctions exactes.

À quel mystérieux impératif répondent donc ces rituels ? Si l’on pose ...

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