En finir avec la « positive attitude »

Un livre au vitriol contre l’imbécillité du culte très américain de l’optimisme.

Ce ne fut pas une lecture, mais un soulagement. Une délivrance, même. Hanna Rosin témoigne dans le New York Times de l’effet produit sur elle par le dernier livre de Barbara Ehrenreich, Bright-Sided (« La vie du bon côté »). « J’ai attendu toute ma vie que quelqu’un écrive un livre comme celui-ci », avoue-t-elle en se souvenant de tous ces gens qui la pressaient, elle, la petite fille tout juste immigrée aux États-Unis, de sourire. « Comme si la gaieté apparente constituait une sorte d’impératif citoyen. » La parution de ce pamphlet au vitriol contre l’empire de la « pensée positive » ne pouvait que l’enthousiasmer. Car ce courant né en réaction aux pires rigueurs du calvinisme est aujourd’hui devenu un culte aussi suffocant. Chaque année, des milliers de pages exaltent les vertus thérapeutiques, financières ou psychologiques de la « positivité ». Les évangélistes traitent la moindre expression de détresse comme une forme d’hérésie. Et les entreprises multiplient les stages de motivation où les cadres se remontent le moral ...
LE LIVRE
LE LIVRE

La vie du bon côté. Comment l’implacable promotion de la pensée positive a affaibli l’Amérique de En finir avec la « positive attitude », Metropolitan Books

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