García Márquez, cinquante ans de succès

Le gouvernement colombien entend profiter du prestige du grand écrivain pour améliorer l’image internationale du pays.


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« Aucun lieu dans la vie n’est plus triste qu’un lit vide », lit-on sur la façade de l’hôtel Makondo à Carthagène des Indes, en Colombie.

Cinquante ans après sa première publication, Cent ans de solitude reste un best-seller en Colombie, pays ­natal de Gabriel García Márquez. La disparition de l’auteur en 2014, à 87 ans, n’y a rien changé. C’est simple, il est « immortel », titrait le quotidien El Espectador au lendemain de sa mort, dans un numéro qui consacrait pas moins de 37 pages au « Colombien universel », à « l’unique ». Son chef d’œuvre est devenu un classique, étudié dans toutes les universités du pays ; il figure toujours parmi les meilleures ventes de la librairie Lerner, prisée par l’élite culturelle de Bogotá. Un succès local qui se nourrit de son rayonnement à l’étranger. Traduit dans plus de 40 langues, vendu dans le monde à quelque 45 millions d’exemplaires, le roman du village fictif de Macondo est devenu un monu­ment du « réalisme ­magique ». Dès sa parution, le livre a valu à son auteur une renom­mée internationale et une quinzaine d’années plus tard, en 1982, le Nobel de littérature. « C’est l’œuvre littéraire en espagnol la plus traduite au monde après Don Quichotte », commente The Atlantic
LE LIVRE
LE LIVRE

Cent ans de solitude de Gabriel García Márquez, Seuil, 1968

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