Gil Delannoi : « Le tirage au sort redonne du goût à la politique »

Pratiquée à Athènes et dans les républiques italiennes, cette méthode de désignation des représentants peut être un antidote au désenchantement des peuples. Sans se substituer aux élections, le tirage au sort renforcerait l’esprit démocratique des assemblées.

  Gil Delannoi est responsable du pôle « Pensée politique, histoire des idées » au Cevipof (Sciences-Po Paris). Il a notamment publié Éloge de la prudence (Berg International, 1993) et Sociologie de la nation (Armand Colin, 1999).   À l’automne dernier, vous avez été invité à présenter à ­l’Assemblée nationale vos idées sur l’intérêt du tirage au sort. Comment expliquer cette initiative ? « Refaire la démocratie », c’était le nom du colloque et c’était aussi le titre d’un rapport qui venait d’être publié sur ce thème, à la demande du président de l’Assemblée (1). En France comme dans d’autres pays, le fonctionnement de la démocratie ne donne plus satisfaction. Et l’on se dit qu’il faut trouver des moyens de l’améliorer. Bien que le tirage au sort ne figure pas dans les propositions du rapport, l’idée est dans l’air.   En quoi consiste la crise de la démocratie ? La montée des populismes, des deux côtés de l’Atlantique, est un signe. Le sentiment se ré...
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Tirage au sort : théorie et pratique de Gil Delannoi et Oliver Dowlen, Imprint Academic, 2010

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