Herat la résiliente

La ville afghane a connu son apogée au XVe siècle avant de sombrer dans la violence. Aujourd’hui, elle renaît timidement.

 

L’un des effets malheureux des plus de trente-cinq années de guerre en Afghanistan, mis à part la souffrance humaine, c’est que le monde a oublié le rôle historique de foyer de culture persane et isla­mique joué par ce pays. Et le principal des centres culturels d’Afghanistan était sans conteste Herat. L’histoire de la ville que retrace Charlie Gammell, depuis sa conquête par Genghis Khan en 1222 jusqu’à nos jours, justifie pleinement le proverbe persan cité dans le titre du livre : Herat était bien « la perle du Khorasan » (région qui comprenait les terres de l’est de l’Iran et du nord de l’Afghanistan). Lors de son apogée, au XVe siècle, au sein de l’Empire timouride, la ville hébergeait tant d’artistes, de princes, de mystiques et d’artisans qu’elle rivalisait aisément avec d’autres centres de la culture islamique comme Samarcande et Bagdad. Même après avoir été dévastée par les Mongols au XIIIe siècle, la ville se remit suffisamment pour abriter un vaste écosystème de poètes. Le plus en vue était Rabii de Poushang, que Fakhr ad-Din, le souverain ...
LE LIVRE
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The Pearl of Khorasan. A History of Herat de C. P. W. Gammell, Hurst & Co, 2016

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