Heureux comme un cœlacanthe

Certaines espèces vivantes n’ont pas changé depuis des centaines de millions d’années. Un paléontologue s’interroge.


« Heureux vivait un cœlacanthe / Dans l’obscure mer primitive ; / Dormant, chassant et s’accouplant / Tout à son aise. “Évoluez !” / Lui ordonna Dame Nature. / Il répondit : “Pardon, Madame, /À vous de fabriquer Darwin, / Moi, je reste tel que je suis.” »Dans son petit hymne au poisson à pattes, ce « fossile vivant » qu’on croyait disparu depuis belle lurette lorsqu’il fut étonnamment découvert sur un marché au poisson d’Afrique du Sud dans les années 1930, le poète Horace Shipp renverse le processus de l’évolution : elle ne résulte pas de la volonté d’un poisson, ou d’une dame ; elle se produit, tout simplement. Néanmoins, ce poème reflète bien un point curieux : certaines espèces subissent au fil des âges des changements spectaculaires, et d’autres non. Réglez le curseur de votre machine à remonter le temps sur le carbonifère, il y a 300 millions d’années, et vous atterrirez dans un monde inconnu. Ni herbe ni fleurs, ni oiseaux ni mammifères, ni grenouilles ni serpents, ni mouches ni fourmis. Pourtant, parmi ces formes de vie méconnaissables, quelques créatures vous rappelleraient immédiatement des spécimens encore vivants aujourd’hui : limules, ...
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Survivants de Heureux comme un cœlacanthe, Harper Press

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