« Je hais les vacances »

Rien de plus ennuyeux que la villégiature. Le voyage, le vrai voyage, dans l’inconfort et l’effort, c’est autre chose.

Pourquoi diable aime-t-on les vacances ? C’est malcommode, coûteux et souvent ennuyeux. « Je hais les vacances », assène l’écrivain voyageur américain Paul Theroux dans un entretien publié par le magazine The Atlantic. « Je n’y prends aucun plaisir. Je n’y fais rien. Les gens s’installent et se reposent. Je ne veux pas me reposer. Je veux voir. » Voyager, voyager vraiment, c’est autre chose. Pourquoi ? D’abord, « cela permet de s’éloigner de sa famille ». À cette motivation, variable selon le contexte, il ajoute celle-ci, plus universelle : on voyage aussi pour se retrouver soi-même – pour contempler, comme il l’écrit élégamment, « l’image déformée du visage du voyageur sur la vitre d’un wagon. Que découvre-t-on, fondamentalement, dans ce reflet ? Que l’on est tout petit, et le monde immense, impossible à changer ; que l’on ne compte pas vraiment, que l’on est superflu… ». De manière plus positive, il souligne aussi que « voyager permet aussi de voir des endroits que l’on ne connaît pas ». Certes. Mais quand on a, comme Paul Theroux, cinquante années de pérégrinations et quinze longs récits de longs ...
LE LIVRE
LE LIVRE

Le dernier train pour Zona Verde de « Je hais les vacances », Houghton Mifflin

SUR LE MÊME THÈME

Skoob Traduction manquante – Ministre d’Ubu
Skoob Livre oublié – Un Montesquieu au petit pied
Skoob Le mot du mois

Dans le magazine
BOOKS n°123

DOSSIER

Faut-il restituer l'art africain ?

Chemin de traverse

13 faits & idées à glaner dans ce numéro

Edito

Une idée iconoclaste

par Olivier Postel-Vinay

Bestsellers

L’homme qui faisait chanter les cellules

par Ekaterina Dvinina

Voir le sommaire