La Chine sous l’empire du golf

Avec le golf, le journaliste américain Dan Washburn a déniché le sujet idéal pour illustrer les paradoxes de la Chine moderne, écrit Harriet Sergeant dans le Spectator : « Corruption, conflits autour des terrains agricoles, destruction de l’environnement, croissance économique, gouffre entre riches et pauvres, prééminence de l’arbitraire politique sur l’État de droit : tout est là dans cette histoire captivante. » Banni par Mao Zedong qui le qualifiait d’« opium vert », le golf a fait sa réapparition en Chine à la faveur de la libéralisation des années 1980. Un retour en grâce qui ne tarda pas à se traduire par de juteuses affaires, et des dérives familières dans le pays. Face à la multiplication des atteintes à l’environnement, des ventes illégales de terrains et des expulsions de villageois, Pékin a décrété en 2004 un moratoire sur les constructions. Sans empêcher le nombre de parcours de tripler entre 2005 et 2010, passant de deux cents à plus de six cents dans tout le pays. Un cas emblématique, à lire le Financial Times, de « la déconnexion entre les autorités centrales et les pouvoirs locaux, qui engrangent des recettes en ...
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