La guerre civile espagnole, guêpier des envoyés spéciaux
Publié en décembre 2008.
Comment les correspondants de presse ont laissé leurs illusions sur la ligne de front.
« La période la plus dangereuse de l’histoire du reportage ». C’est ainsi que le journaliste américain Frank Hanighen désigne la guerre civile espagnole (1936-1939). Des témoignages de reporters étrangers, Paul Preston a fait un livre. Dos Passos, Hemingway, parmi d’autres, lui prêtent leur plume pour brosser le tableau peu reluisant de leur situation dans le conflit. « Les responsables de relations presse et les censeurs franquistes étaient des voyous prêts à expulser les journalistes, les jeter en prison et même les exécuter », écrit Michael Jacobs, auteur d’une critique de l’ouvrage dans The Literary Review.
Qu’ils enquêtent en territoire républicain ou dans la zone contrôlée par les franquistes, les reporters étrangers n’avaient pas l’assurance de voir leurs articles publiés. Certains patrons de presse étaient favorables à Franco, d’autres se montraient presque frivoles : « Cedric Salter s’est tout bonnement entendu dire que le public ne voulait pas avoir le meurtre et la brutalité pour lecture à la table du petit déjeuner », relate Jason Webster dans The New Statesman. L’anticléricalisme des républicains, les agressions de prêtres ...
Qu’ils enquêtent en territoire républicain ou dans la zone contrôlée par les franquistes, les reporters étrangers n’avaient pas l’assurance de voir leurs articles publiés. Certains patrons de presse étaient favorables à Franco, d’autres se montraient presque frivoles : « Cedric Salter s’est tout bonnement entendu dire que le public ne voulait pas avoir le meurtre et la brutalité pour lecture à la table du petit déjeuner », relate Jason Webster dans The New Statesman. L’anticléricalisme des républicains, les agressions de prêtres ...
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