Le Mexique sans tête de Carlos Fuentes
Publié en novembre 2008.
Le dernier roman de l’écrivain mexicain brosse le portrait au vitriol d’une « narco-nation » gangrenée par la corruption et le crime.
Une tête décapitée échouée sur une plage du Pacifique. La millième tête coupée de l’année au Mexique. Elle saigne encore, mais le cerveau ne contrôle plus les mouvements de ce corps qu’il ne retrouve pas. C’est la tête de Josué, dont l’unique préoccupation à présent est d’éviter de se mordre la langue, pour pouvoir parler et raconter son histoire à ceux qui ont survécu à la violence : les lecteurs. Josué est l’un des protagonistes de La Voluntad y la Fortuna, le nouveau roman du Mexicain Carlos Fuentes qui, depuis sa parution simultanée en Amérique latine, en Espagne et aux Etats-Unis en septembre, ne cesse de faire couler l’encre des critiques littéraires comme des analystes politiques de la presse hispanophone. Un roman politique où le mythe de Caïn et Abel, celui de la fraternité devenue rivalité, est l’occasion de faire le portrait d’une « narco-nation » gangrenée par la corruption et le crime organisé.
Josué et Jericó, sont deux amis d’enfance. L’un fait de la politique, l’autre des affaires. A travers eux, Fuentes retrace la lutte pour le pouvoir dans le Mexique d’aujourd’hui. « Trahisons, morts, décapitations, crimes et vengeances tissent la trame d’un discours qui se veut la voix de la conscience nationale. La Voluntad y la Fortuna est une œuvre réflexive et critique sur la terreur criminelle qui va de pair avec le narcotrafic au Mexique », résume Virginia Bautista, critique littéraire du quotidien mexicain Excelsior. « C’est le roman d’un pays dont le corps n’a plus de tête, plus de cerveau qui contrôle ses mouvements. Plus d’âme ».
Josué et Jericó, sont deux amis d’enfance. L’un fait de la politique, l’autre des affaires. A travers eux, Fuentes retrace la lutte pour le pouvoir dans le Mexique d’aujourd’hui. « Trahisons, morts, décapitations, crimes et vengeances tissent la trame d’un discours qui se veut la voix de la conscience nationale. La Voluntad y la Fortuna est une œuvre réflexive et critique sur la terreur criminelle qui va de pair avec le narcotrafic au Mexique », résume Virginia Bautista, critique littéraire du quotidien mexicain Excelsior. « C’est le roman d’un pays dont le corps n’a plus de tête, plus de cerveau qui contrôle ses mouvements. Plus d’âme ».