L’écrivain Henry David Thoreau sort du bois
Lorsqu’on pense à l’écrivain Henry David Thoreau, on l’imagine immédiatement en ermite, vivant dans une cabane qu’il a lui-même construite, sur les bords de l’étang de Walden. De cette retraite qui dura deux ans, il a tiré son plus célèbre roman, Walden ou la vie dans les bois.
Pourtant, Laura Dassow Walls dans Henry David Thoreau: A Life, la nouvelle biographie qu’elle lui consacre, dresse le portrait d’un homme bien moins misanthrope qu’on pourrait le penser. « Il accueillait des visiteurs, en particulier les enfants du coin qui venaient discuter et pêcher dans l’étang. Il allait souvent faire un tour en ville pour dîner avec ses amis, ses parents et ses sœurs », s’étonne Ken Kalfus dans le Financial Times.
L’auteur, professeur de littérature anglaise à l’Université de Notre Dame, aborde toutes les facettes de la personnalité de Thoreau, dévoilant un être complexe, tour à tour ingénieur, mystique, universitaire, militant abolitionniste ou encore naturaliste. Et à ceux qui l’ont raillé pour ne pas avoir vécu comme l’ascète qu’il aurait prétendu être, Laura Dassow Walls répond avec humour que « aucun autre écrivain américain masculin n’a été autant discrédité pour avoir apprécié un repas avec ses proches ou pour ne pas avoir fait lui-même sa lessive ».
A lire dans Books : Thoreau, archiviste du climat, octobre 2014.
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