Les historiens français refont leur histoire

De Bloch à Duby, les Annales furent le courant phare de l’école historique française pendant un demi-siècle. L’histoire de cette tendance a été revue et très corrigée par l’un des siens.

Avant Georges Duby et Jacques Le Goff, il y avait Emmanuel Le Roy Ladurie. Avant Le Roy Ladurie, il y avait Philippe Ariès et avant lui Fernand Braudel. Avant Braudel, il y avait Lucien Febvre, et avant Febvre il y avait Marc Bloch. Du moins peut-on voir les choses ainsi. Autour de ces quelques figures a fleuri ce qu’on appelle l’école des Annales, du nom de la revue fondée en 1928 par Bloch et Febvre. Pendant un demi-siècle, les Annales ont symbolisé le meilleur de la pratique historique française. Son « histoire intellectuelle », écrite par André Burguière, membre de la direction de la revue depuis 1969, vient d’être traduite en anglais. L’ouvrage fait l’objet d’une démolition en règle par Richard J. Evans, professeur d’histoire moderne à Cambridge, dans la London Review of Books.   Un auteur incapable de recul Se moquant d’abord du parti pris de l’auteur de faire l’économie des événements qui ont marqué l’histoire de son sujet, ce qui rend l’accès au livre « extrêmement difficile » pour les non-initiés, Evans en vient au cœur de ...
LE LIVRE
LE LIVRE

L’Ecole des Annales. Une histoire intellectuelle de André Burguière, Odile Jacob, 2006

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