Les jeunes et la lecture

« Ils ne lisent pas moins qu’avant », conclut un sondage sur les habitudes de lecture des 13-19 ans. Vraiment ? Encore faut-il se demander ce que l’on appelle « lire ».

C’est bien joli de parler dans ces colonnes des éditeurs, des auteurs, des rentrées littéraires et des livres, mais quidde la lecture ? Je me faisais cette réflexion en découvrant récemment de nouvelles statistiques sur les classes d’âge des lecteurs, les ventes en librairie, l’évolution des chiffres d’affaires des différents segments éditoriaux et leurs parts de marché. Depuis que la hiérarchisation des arts et les jugements de valeur sont de plus en plus mal vus, que la quantité est devenue un critère de qualité et que le monde s’appréhende à l’aune exclusive des chiffres, il est de plus en plus périlleux de l’interpréter, mais ce n’est pas une raison pour ne pas essayer.

Comme tout auteur de « littérature » (essais, romans), de surcroît dite « exigeante » par le business lui-même, il y a belle lurette que je me demande qui seront demain mes lecteurs, car, majoritairement d’âge mûr, ceux d’hier et d’aujourd’hui ont fatalement tendance à disparaître. ...

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