Les lupanars de Bahia
Publié dans le magazine Books n° 7, juillet-août 2009.
Prostibulo, lupanar, bordel, randevu, casa de tolerância… Les
Brésiliens disposent de nombreux termes pour évoquer les maisons closes
que fréquentent les hommes de toutes les générations – c’est souvent le
père qui y conduit son puceau de fils ! Originaire de Salvador de
Bahia, une ville où la prostitution est célébrée par la musique et la
littérature, le journaliste Sérgio Maggio publie une enquête sur le
personnage principal des lieux : la maîtresse de maison. Elle habite
déjà l’imagination collective grâce aux œuvres du grand auteur
bahianais Jorge Amado et à leurs adaptations en telenovelas pour le
petit écran. La cafetina, comme on l’appelle au Brésil, est souvent une
femme forte qui joue un rôle de mère auprès des prostituées qu’elle
héberge, prête à les défendre à la pointe du couteau ; et qui cultive
l’amitié des puissants. La douzaine d’entretiens menés par Maggio font
surgir des figures. Celle de Juci, par exemple, qui a monté un bordel…
pour échappe à la prostitution ; ou celle de Fatima, qui a hérité d’...
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