Les vies de Garcia Marquez
Publié en février 2009.
« Juillet 1965. Un écrivain colombien d’âge moyen, vivant à Mexico, décide d’emmener sa femme et ses deux fils en voyage à Acapulco. Là, en plein milieu de la route, une véritable illumination lui vient pour ce livre qu’il a en tête depuis tant d’années : Cent ans de solitude.
« Juillet 1965. Un écrivain colombien d’âge moyen, vivant à Mexico, décide d’emmener sa femme et ses deux fils en voyage à Acapulco. Là, en plein milieu de la route, une véritable illumination lui vient pour ce livre qu’il a en tête depuis tant d’années et qu’il n’arrive pas à écrire : "Voilà comment ça doit être, s’exclame-t-il devant la petite famille ébahie : l'image du grand-père qui emmène l'enfant connaître la glace. Il faut le raconter comme ça, comme un coup de fouet, et ensuite continuer sur ce ton". Gabriel García Márquez fit demi-tour, rentra à Mexico et s'assit face à sa machine à écrire. L’histoire jaillit à flots. » Ainsi naquit Cent ans de solitude selon la légende que rapporte Philip Hensher dans l’hebdomadaire britannique The Spectator. Roman célèbre avant même sa publication. La seule lecture publique des quatre-vingt premières pages a suffi à le consacrer d’avance comme un chef d’œuvre de la littérature du XXe siècle. « Rares sont ceux qui, l’ayant lu, restèrent insensibles à sa puissante, sa torrentielle force imaginative. Après sa parution, et surtout après avoir reçu le Nobel de littérature en 1982, celui que l’on surnomme Gabo est devenu non seulement une figure internationale, mais le héros de tout un continent », s’enthousiasme l’écrivain britannique.
Dans la biographie très attendue qu’il publie aujourd’hui, après quinze années de recherches et de rencontres avec Garcia Marquez et ses proches, l’universitaire anglais Gerald Martin raconte les multiples vies de Gabo – tour à tour journaliste, scénariste, militant des droits de l’homme ; tour à tour en Colombie, à New York, à Cuba, en France, en Espagne, au Venezuela, au Mexique… En 1948, il est à quelques mètres du lieu où le candidat libéral à la présidence colombienne se fait assassiner, point de départ d’une guerre civile de dix ans. En 1959, il est à La Havane trois semaines après la révolution castriste. En 1961, il est à New York et couvre la crise de la Baie des cochons. « Chaque être humain a trois vies, écrit Tomás Eloy Martínez, un ami de Garcia Marquez dans La Prensa : la publique, la privée et la secrète. Les deux premières sont brillamment exposées dans cet ouvrage et entrouvrent au lecteur les portes d’une intimité jalousement préservée par l’écrivain. La troisième, en revanche, restera à jamais secrète. »
Dans la biographie très attendue qu’il publie aujourd’hui, après quinze années de recherches et de rencontres avec Garcia Marquez et ses proches, l’universitaire anglais Gerald Martin raconte les multiples vies de Gabo – tour à tour journaliste, scénariste, militant des droits de l’homme ; tour à tour en Colombie, à New York, à Cuba, en France, en Espagne, au Venezuela, au Mexique… En 1948, il est à quelques mètres du lieu où le candidat libéral à la présidence colombienne se fait assassiner, point de départ d’une guerre civile de dix ans. En 1959, il est à La Havane trois semaines après la révolution castriste. En 1961, il est à New York et couvre la crise de la Baie des cochons. « Chaque être humain a trois vies, écrit Tomás Eloy Martínez, un ami de Garcia Marquez dans La Prensa : la publique, la privée et la secrète. Les deux premières sont brillamment exposées dans cet ouvrage et entrouvrent au lecteur les portes d’une intimité jalousement préservée par l’écrivain. La troisième, en revanche, restera à jamais secrète. »