L’espoir venu du froid

Le jour de sa mort, le professeur Klaus Sames prendra l’avion pour Boston, où il se fera progressivement refroidir à la température de l’azote liquide. En attendant des jours meilleurs.

Quand survient la mort, plus rien ne presse. C’est pourtant à ce moment précis que commencera, pour le professeur Klaus Sames, une course contre la montre.

Dès son décès constaté, il faudra faire vite. Les pompes funèbres sont prévenues. Leurs agents plongeront le corps dans un bac rempli de glaçons et lui feront un bref massage cardiaque afin que le sang circule une dernière fois et alimente le cerveau en oxygène. Direction l’aéroport. Transfert, aux États-Unis, dans un cercueil en zinc rempli d’eau glacée. À Detroit, une voiture l’attendra, qui filera à vive allure vers les pompes funèbres de Clinton Township, banlieue sans charme de la ville. Ben Best et Andy Zawacki seront sur place. Comme pour une opération d’urgence, ils inciseront le sternum de Sames et ouvriront la cage thoracique. Vite, ils installeront la perfusion sur l’aorte : le sang sera pompé, le liquide antigel injecté. Ils mettront le professeur dans la neige carbonique et le conduiront au Cryonics Institute tout proche, qu’ils dirigent. Les premiers soins au mort seront terminés. En cinq jours, ce dernier sera amené à la ...
LE LIVRE
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L’Homme est-il immortel?? de L’espoir venu du froid, Denoël

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