Lettres de psychotiques

Après la publication de ses « Confessions d’un schizophrène (1) », Luiz Ferri Barros a commencé à recevoir des lettres des quatre coins du Brésil. Nous publions des extraits de deux d’entre elles, et l’une de ses réponses.

Babel, 18 août 1993
 

Cher Lucas (2),

Le fait est que nous sommes comme frère et sœur. J’ai découvert que je souffrais de cette maladie et, grâce à votre livre, j’en ai eu la confirmation. Je m’en doutais déjà, je le savais inconsciemment, à travers les bribes de conversation que j’ai surprises tout au long de ces années. Je ne prends aucun médicament (d’allopathie). J’ai eu une crise il y a moins d’un an, dont je tente encore de me relever. J’en ai eu d’autres auparavant. J’ai tenté de me suicider à 20 ans, quand j’étais enceinte. J’aimerais vous remercier du courage avec lequel vous vous mettez à nu : les psychotiques sont plus qu’un diagnostic, ce sont des êtres humains.

Enfin ma vie fait sens et je peux expliquer les regards étranges, les amitiés perdues et tout le reste. Peut-&...

LE LIVRE
LE LIVRE

Un ange facteur. Correspondance de la psychose de Lettres de psychotiques, Imago

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