En 2014, à 67 ans, l’écrivain tamoul P. Manickavasagam, alias Poomani, recevait le prestigieux prix de la Sahitya Akademi pour sa grande fresque historique
Agnaadi. Cinq ans plus tard, un de ses romans,
Vekkai, était pour la première fois traduit en anglais. Paru en 1982 – trois ans après son premier roman,
Piragu –, ce livre avait « propulsé un Poomani alors trentenaire au firmament de la littérature tamoule », rappelle la critique Trisha Gupta sur le site d’information indien Scroll.in.
Heat offre, selon Gupta, une vision « tout en nuances » de la campagne indienne, aride mais riche de personnages complexes. Comme son jeune protagoniste, Chidambaram, 15 ans, qui « a certes tué un homme », mais « n’est pas un meurtrier ». Par vengeance, il a poignardé le riche propriétaire qui guignait le modeste lopin familial et avait déjà fait assassiner son grand frère pour arriver à ses fins.
En cours d’adaptation au cinéma, le roman évoque le fossé qu’il peut y avoir « entre loi et justice », poursuit Trisha Gupta. ...