Ludmila Oulitskaïa en dissidence

Un roman aux allures de vieil album photo revient sur l’histoire de la contestation soviétique, mêlant personnages réels et imaginaires.

Quand la radio soviétique annonce la mort de Staline, en 1953, Ilya, Mikha et Sania ont tout juste 13 ans et la vie ne les a pas encore éloignés. Mais, une fois leur scolarité terminée, chacun des trois amis suivra sa voie : Ilya sera photographe, Mikha instituteur dans une école pour enfants sourds et Sania musicologue. En tête des ventes à Moscou, « Le pavillon vert », dernier récit de la romancière russe Ludmila Oulitskaïa (lauréate en janvier dernier du prix français Simone-de-Beauvoir pour la liberté des femmes), s’attache au destin des chestidessiatniki, ces intellectuels dissidents qui se sont dressés contre le système dans les années 1960. « L’histoire de ces trois personnages est celle de la dernière génération de l’intelligentsia soviétique », rapporte l’hebdomadaire Novaïa gazeta. Le site culturel Openspace.ru classe d’ailleurs le livre parmi les récits documentaires, tant les lecteurs peuvent reconnaître, à côté des personnages de fiction, des figures réelles, dont certaines sommités de la dissidence : le physicien Andreï Sakharov, les écrivains Alexandre Soljenitsyne et Andreï Siniavski. Novaïa gazeta ...
LE LIVRE
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Le Chapiteau vert de Ludmila Oulitskaïa en dissidence, Gallimard

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