L’urbanisme de la violence au Brésil

Les complexes résidentiels grillagés et protégés par des dispositifs de sécurité privés se sont beaucoup développés depuis les années 1980 à Sao Paulo. Les marchés de l'immobilier et de la surveillance recréent ainsi des territoires séparés où les plus riches vivent à l’abri des nouvelles « classes dangereuses ».

Les complexes résidentiels grillagés et protégés par des dispositifs de sécurité privés se sont beaucoup développés depuis les années 1980 à Sao Paulo. Les marchés de l'immobilier et de la surveillance recréent ainsi des territoires séparés où les plus riches vivent à l’abri des nouvelles « classes dangereuses », les migrants venus notamment du nord-est du pays. C’est ce que souligne le livre que l’anthropologue Teresa Caldeira consacre au phénomène de la criminalité urbaine, dont paraît la traduction espagnole – l’édition anglaise a été récompensée par le Senior Book Prize de l’American Ethnological Society. S’appuyant sur un travail de terrain de dix ans, les statistiques officielles et des photographies de la ville, elle montre comment la violence qui sévit dans la capitale économique du Brésil est liée aux transformations du paysage urbain, la ségrégation spatiale faisant le lit de la discrimination sociale et des violences qui lui sont associées. Paradoxalement, cette fragmentation croissante de l’espace s’est produite au moment où les droits des citoyens progressaient dans le Brésil de la transition ...
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