Méconnu : Éloge de la stupidologie

Au creux de la Grande Crise, en 1932, le polygraphe Walter B. Pitkin, professeur de journalisme à l’université Columbia, à New York, terminait les 540 pages de son essai sur la stupidité par ces mots : « Épilogue : nous voici prêts à engager l’étude de l’histoire de la stupidité. » Son livre s’est vendu comme des petits pains et a été traduit en quinze langues, rappelle fort à propos le psychologue Robert J. Sternberg dans la revue The American Interest. Sternberg a lui-même conduit quelques enquêtes sur la stupidité et rejoint Pitkin sur certains points. « Dans les recherches que j’ai menées avec mes collègues à travers le monde, j’ai découvert qu’il existe bien une différence empirique entre les côtés intellectuels et pratiques de l’intelligence. Nous avons étudié l’intelligence pratique des gens dans diverses professions et, en général, trouvé une corrélation faible à modérée entre l’intelligence intellectuelle et l’intelligence pratique. Dans le Kenya rural, nous avons même découvert une corrélation négative. »
Ces savants travaux confirment donc l’intuition de Pitkin, lequel définissait l’intelligence comme « la capacité de s’...

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