Antonio Muñoz Molina : « L’élan de la plume tient au désir de découvrir »

Vingt-quatre heures de la vie d’un homme, victime d’un effondrement à la fois collectif – la guerre d’Espagne – et intime – un amour impossible. Dans son dernier livre, Antonio Muñoz Molina éclaire magistralement ce qu’il appelle la maladie de l’idéologie, en redonnant toute leur place aux vies minuscules que broie la grande histoire.

  Né en en 1956 dans la bourgade d’Ubeda (souvent transposée sous le nom de Magina dans ses romans), Antonio Muñoz Molina partage son temps entre Madrid et New York. Figure majeure des lettres espagnoles, il est l’auteur de seize ouvrages, dont Le Royaume des voix (prix Planeta), Pleine lune (prix Fémina), Séfarade et En l’absence de Blanca. Il est publié aux éditions du Seuil.   Le héros de votre nouveau roman, Ignacio Abel, est un architecte espagnol qui arrive aux États-Unis alors que la guerre d’Espagne a éclaté. Il semble tout droit sorti de Séfarade, votre ouvrage pré­cédent qui retraçait les destins de personnages tantôt connus, tantôt obscurs, mais tous marqués du sceau de l’exil et de la persécution. Était-ce volontaire ? Si Dans la grande nuit des temps peut en effet se lire comme un nouveau chapitre de Séfarade, ce n’était pas mon projet initial. J’ai longtemps vécu à New York et le livre est né d’...
LE LIVRE
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ARTICLE ISSU DU N°31

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