Les nazis étaient, aussi, mystiques et superstitieux
Une des premières choses que fait Hitler en arrivant au pouvoir c’est de faire venir un sourcier dans la chancellerie du Reich, à la recherche non pas d’une source souterraine mais de « rayons nocifs ». Il n’était pas le seul parmi les hauts dirigeants de l’Allemagne nazie à croire en ces choses-là : Rudolf Hess ne prenait pas l’avion sans avoir consulté auparavant son astrologue personnel, Goebbels était un lecteur assidu de Nostradamus de qui il tenait la certitude que la Grande-Bretagne allait être bientôt vaincue, alors que Himmler autorisa des recherches sur le Saint Graal et envoya une expédition au Tibet pour enquêter sur les « origines aryennes » du bouddhisme.
Ces anecdotes auraient pu fournir la trame d’un nouvel épisode d’Indiana Jones. Elles sont pourtant toutes vraies et ne représentent qu’une infime partie des élucubrations auxquelles croyaient dur comme fer les nazis. Sorcellerie, magie noire, superstitions et mysticisme… En explorant cet aspect peu connu du IIIe Reich, l’historien britannique Eric Kurlander en a fait un livre « extraordinaire », juge The Spectator avant d’avancer que si les nazis avaient été moins atteints par leur lubies, ils auraient pu « tout simplement gagner la guerre ».
A lire aussi: Comment Hitler a dopé ses troupes, Books, décembre 2016.