Pierre Cahuc : « Le progrès technique ne pénalise pas le travail »

L’impact de la révolution numérique sur la croissance est imprévisible. Des métiers vont disparaître, d’autres apparaître. La productivité va y gagner. Et il n’est pas fatal que cette évolution favorise le capital au détriment du travail. À condition qu’elle soit accompagnée par des mesures politiques appropriées.

L’idée que les technologies numériques sont en train de produire une nouvelle révolution industrielle est une illusion, selon l’économiste américain Robert Gordon (lire l'article "Le crépuscule annoncé du travail humain"). Qu’en pensez-vous ?

Aux États-Unis, de la révolution industrielle à 2007, le revenu par habitant a augmenté au rythme de 2 % par an. En d’autres termes, il a doublé tous les 35 ans. Cette croissance très rapide a été tirée essentiellement par le progrès technique : la productivité du travail a augmenté de plus de 2 % par an jusqu’au début des années 1970. Mais, depuis, son rythme a ralenti, avec une croissance moyenne de 1,4 %, bien que l’informatique et les technologies numériques aient émergé au cours de cette période. Voilà pourquoi Gordon estime que les gains de productivité à attendre des nouvelles technologies seront limités. Dans The ...

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Les Ennemis de l’emploi de Pierre Cahuc : « Le progrès technique ne pénalise pas le travail », Champs Flammarion

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