Insolences iraniennes

Renouvelant une tradition de critique sociale qui remonte au XIVe siècle et ravivée après la guerre contre l’Irak, un sociologue porte un regard sévère sur la société iranienne.

Dans les Lettres persanes, Montesquieu mettait en scène le regard faussement étonné d’un couple de Persans pour éclairer le propre de la société française, invisible à ses yeux. Or, en Perse même, une tradition littéraire pluriséculaire s’emploie à offrir à la société une sorte de miroir intérieur, parfois très sévère. On le voit déjà chez le poète Hâfez, au XIVe siècle (1). Les intellectuels de l’époque de la Révolution constitutionnelle du début du XXe siècle ont eux aussi produit des jugements très critiques sur la mentalité des Iraniens. Citons « Récit de voyage d’Ibrahim Beg ou fléau de l’intolérance », par Zeyn al-Abedin Maraghei. La tradition se poursuit tout au long du siècle, d’abord avec Jamalzadeh, le fondateur de la littérature moderne iranienne, célèbre pour son recueil de nouvelles « Il était une fois », paru en 1921. Un autre jalon fut un livre écrit dans les années 1960 par Mehdi Bazargan, le futur Premier ministre de Khomeiny après la révolution du 1979. « Les arrangements des Iraniens » fut maintes fois réédité. Après ...
LE LIVRE
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Sociologie ordinaire. Pourquoi nous sentons-nous démunis ? de Naraghy Hassan, Akhtaran, Téhéran , 2001

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