La réussite à contre-courant

La Finlande occupe les premières places du classement international Pisa depuis une décennie. Elle n’a pourtant appliqué aucun des préceptes en vogue dans le monde, préférant tout miser sur l’autonomie et la formation des enseignants. Son modèle est-il transposable ailleurs ?


© Giles Clarke/Getty

« J’ai découvert des bâtiments lumineux et pleins de vie où les élèves font de la musique, du théâtre, jouent, apprennent et ont droit à quinze minutes de récréation entre chaque cours. »

Il n’est pas rare que les États-Unis s’inspirent de ce que font d’autres pays pour réformer leur système éducatif. Au milieu du XIXe siècle, les responsables académiques saluaient le modèle prussien pour son professionnalisme et son organisation. Dans les années 1960, ils s’émerveillaient devant les écoles pilotes britanniques. Vingt ans plus tard, ils attribuaient la réussite économique du Japon à son système ­pédagogique. Désormais, c’est la Finlande qui a leurs faveurs, et ce pour quatre bonnes raisons. Premièrement, le pays possède l’un des systèmes scolaires les plus performants du monde selon l’enquête du Programme international pour le suivi des acquis des élèves (Pisa), qui évalue les compétences d’élèves de 15 ans en compréhension de l’écrit, en mathématiques et en sciences dans les 34 pays membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), parmi lesquels les États-Unis. Deuxièmement, du point de vue américain, la Finlande est un univers parallèle. Elle rejette toutes les « réformes » en vogue aujourd’hui aux États-Unis : les tests standardisés, les écoles privées, ...
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Finnish Lessons 2.0: What Can the World Learn from Educational Change in Finland ? de Pasi Sahlberg, Teachers College Press, 2015

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