Les sept péchés de Simon Strauss
Il est le fils d’une des grandes figures de la littérature allemande d’après-guerre et, à 28 ans, sort son premier roman. Simon Strauss n’y cache pas le poids que représente l’héritage de son père Botho. « Il nous manque le feu. Le courage », écrit-il dans son livre, qui se veut un manifeste générationnel. « Tout l’ouvrage oscille entre mégalomanie et autodénigrement », commente le critique de Der Spiegel, Volker Weidermann. On y suit un jeune homme, double de l’auteur, qui a besoin de se confronter au monde pour définir ses propres contours, trop flous encore. « Il cherche des ennemis, il cherche le danger », poursuit Weidermann. Et il décide donc de pécher. Mieux : d’accomplir les sept péchés capitaux au cours de sept nuits, qui donnent leur titre au roman. Ce faisant, Strauss tente de répondre à la question centrale : qu’est-ce que cela signifie aujourd’hui d’être jeune ?