Les Suédois, rois de la surveillance électronique

Sous ses airs de sainte-nitouche, la Suède est à la pointe de la surveillance électronique. En ligne de mire : les câbles sous-marins par lesquels transitent le gros des communications russes.

 

Le 24 avril 2013, à peine quelques ­semaines avant ­qu’Edward Snowden ne ­divulgue des documents sur le programme de surveillance de la ­National Security Agency (NSA), le général Keith B. Alexander, alors ­patron de l’agence, accueille un groupe de ­responsables du renseignement ­suédois pour une rencontre secrète de trois jours au QG de la NSA à Fort Meade, dans le Maryland. La délégation est conduite par Ingvar Åkesson, qui ­dirige depuis 2003 l’Institut national de ­défense ­radio (Försvarets Radioanstalt, FRA), un ­service de renseignement très discret. Il s’agit notamment de discuter de ­l’importance croissante de la Suède pour la NSA. Une loi de 2008 a étendu les pouvoirs du FRA , l’autorisant à intercepter toutes les communications en provenance et à destination de la Suède transitant par les câbles sous-marins en fibre optique – notamment les courriels, les SMS et les appels téléphoniques. Cela présente un grand intérêt pour la NSA, d’autant qu’une bonne partie des communications russes transitent par la Suède. Les Suédois ont commencé en 2011 à partager avec la NSA les données ainsi ...
LE LIVRE
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Conflict in Cyber Space. Theoretical, Strategic and Legal perspectives de Karsten Friis et Jens Ringsmose, Routledge, 2016

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