Sus au Poutine tropical !

Au Nicaragua, la censure du dernier roman de Sergio Ramírez place le régime sous le feu des critiques – et fait la promotion du livre.

Depuis plusieurs mois, une polémique politico-littéraire enfle au Nicaragua. Tout commence en septembre dernier, lorsque le nouveau roman de Sergio Ramírez, grand nom de la littérature latino-américaine, est bloqué aux frontières du pays par des formalités douanières anormalement longues. Une semaine plus tard, un mandat d’arrêt est lancé contre l’écrivain, accusé d’« incitation à la haine » et de « conspiration ». Depuis le Costa Rica, où il s’est réfugié, Ramírez dénonce la justice corrompue de son pays et s’indigne de la censure de son livre, le « premier à être interdit dans l’histoire contemporaine du Nicaragua ». Dès lors, les soutiens pleuvent : 250 intellectuels ont signé une lettre ouverte exigeant l’arrêt des poursuites, des dizaines d’articles ont paru dans la presse hispanophone pour condamner la répression du régime.

Que peut donc bien contenir ce roman pour faire si peur au gouvernement ? Tongolele no sabía bailar est le dernier volet d’une trilogie centrée ...

LE LIVRE
LE LIVRE

Tongolele no sabía bailar de Sergio Ramírez, Alfaguara, 2021

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