Traduction oublliée – Voyage candide à Boukhara et Kaboul

À l’époque de Louis-Philippe, les Russes découvrirent avec stupeur que les Anglais avaient poussé leurs pions très loin en Asie centrale.

Ce n’est pas lui qui a inventé le « récit de voyage » moderne. Mais Alexander Burnes est probablement celui qui, le premier, a su en faire une importante source de revenus en même temps qu’un document politiquement important. Il prend donc rang naturel au panthéon, très britannique, des grands maîtres de ce genre littéraire.

Au départ, Burnes était un jeune militaire polyglotte et prometteur, tenté par l’aventure, l’espionnage et la découverte des villes orientales avec les jolies femmes qu’elles abritaient. Depuis les Indes, où il était en poste, il explora en 1831 la haute vallée de l’Indus, puis poussa jusqu’à Kaboul (d’où il rapporta l’idée, systématiquement ignorée, qu’il ne fallait surtout pas se mettre en tête de conquérir ce pays-là). Les Britanniques, inquiets des visées russes sur l’Asie centrale, l’envoyèrent ensuite jusqu&...

LE LIVRE
LE LIVRE

Voyages jusqu’à Boukhara de Traduction oublliée – Voyage candide à Boukhara et Kaboul, John Murray, Londres, 1834, 3??vol. (Réédité chez Eland Books, Londres, 2012. Traduction française chez Arthus-Bertrand, 1835)

SUR LE MÊME THÈME

Skoob Traduction manquante – Ministre d’Ubu
Skoob Livre oublié – Un Montesquieu au petit pied
Skoob Le mot du mois

Dans le magazine
BOOKS n°123

DOSSIER

Faut-il restituer l'art africain ?

Chemin de traverse

13 faits & idées à glaner dans ce numéro

Edito

Une idée iconoclaste

par Olivier Postel-Vinay

Bestsellers

L’homme qui faisait chanter les cellules

par Ekaterina Dvinina

Voir le sommaire