Un âge d’or du film d’horreur

À la fin des années 1960, le film d’épouvante est à bout de souffle. Ses monstres poussiéreux, ses stars vieillissantes et ses histoires à dormir debout n’effraient plus grand monde. Jusqu’à ce que surgissent, en 1968, Rosemary’s Baby, de Roman Polanski, et La Nuit des morts-vivants, de George Romero. Plus crus et plus réalistes que leurs prédécesseurs, ces films ont, selon le critique Jason Zinoman, inauguré l’ère de la « nouvelle horreur »…

À la fin des années 1960, le film d’épouvante est à bout de souffle. Ses monstres poussiéreux, ses stars vieillissantes et ses histoires à dormir debout n’effraient plus grand monde. Jusqu’à ce que surgissent, en 1968, Rosemary’s Baby, de Roman Polanski, et La Nuit des morts-vivants, de George Romero. Plus crus et plus réalistes que leurs prédécesseurs, ces films ont, selon le critique Jason Zinoman, inauguré l’ère de la « nouvelle horreur » – un âge d’or marqué par des œuvres cultes comme L’Exorciste (1973), Massacre à la tronçonneuse (1974), Halloween (1978) ou Alien (1979). Leur point commun : « Une vision postmoderne du mal », résume le Washington Post : « Les réalisateurs de ces films refusèrent dans la plupart des cas d’expliquer pourquoi le monstre (réel ou surnaturel) veut absolument tuer tout le monde. Ils estimaient qu’ignorer ses mobiles était bien plus effrayant. » Pour Zinoman, le genre a commencé de décliner à partir des années 1980, en raison d’un recours excessif aux effets spéciaux. Une analyse que ne partage pas  entièrement Laura Miller, du site Salon, qui incrimine  davantage la platitude croissante des scénarios. Elle n’en salue pas moins avec enthousiasme ce livre mêlant efficacement « biographie, histoire  et critique ».

LE LIVRE
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Le Choc, Penguin

ARTICLE ISSU DU N°26

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