Vers un « État criminel de substitution »

Les cartels contrôlent 30 % du territoire mexicain, lèvent des impôts et remplissent de nombreuses fonctions à la place des pouvoirs publics. Allons-nous assister à l’implosion de l’État ?

La puissance des cartels mexicains est aujourd’hui telle qu’on les considère engagés dans une véritable « insurrection criminelle », pour le contrôle de l’économie illicite et la domination politique du pays. Les organisations se sont emparées de fonctions traditionnelles de l’État et ont réussi à établir une « souveraineté parallèle » dans des « enclaves criminelles » de plusieurs régions du Mexique. Dans le jargon universitaire, on les appelle « zones sans loi », « espaces sans gouvernement » ou « zones d’impunité ». Là, les bandes criminelles ont imposé des « pratiques politiques de type néoféodal », telles que la collecte d’impôts ou la mise en place d’aides sociales. Elles ont en outre adopté une dynamique de puissance comparable à celle des guérillas, pariant sur une expansion géographique qui pose un important problème de ...

LE LIVRE
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Des guerres contre les drogues à l’insurrection criminelle de Vers un « État criminel de substitution », Fondation Vortex

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