La vie au shtetl
Publié dans le magazine Books n° 23, juin 2011.
Quand Isaac Leib Peretz meurt en 1915 à Varsovie, 100 000 personnes viennent pleurer l’un des trois pères de la littérature juive moderne, et l’un des premiers à avoir choisi le yiddish, la langue du peuple, pour toucher un large public.
Quand Isaac Leib Peretz meurt en 1915 à Varsovie, 100 000 personnes viennent pleurer l’un des trois pères de la littérature juive moderne, et l’un des premiers à avoir choisi le yiddish, la langue du peuple, pour toucher un large public.
« Il a commencé à écrire en yiddish après les pogroms qui ont suivi l’assassinat du tsar Alexandre II, en 1881 », raconte le site haGalil.com. Ses romans et nouvelles, dont les Contes hassidiques, « sont la meilleure description de la vie dans les shtetls polonais », renchérit Ruth Wisse dans le Chicago Tribune en insistant sur la tension intellectuelle qui caractérise l’auteur, « partagé entre le rationalisme des Lumières et un profond respect pour les fondements spirituels de la culture yiddish ». D’où le ton de ses œuvres, entre tendresse et ironie.