Andrew Palmer en est convaincu : la finance peut être une « force du bien ». À plus forte raison si elle est innovante. Journaliste à l’hebdomadaire britannique
The Economist, Palmer estime que « les effets persistants du désastre de 2008 nous empêchent de voir les évolutions constructives intervenues dans des domaines comme le crédit aux entreprises, la gestion des retraites ou les dons aux œuvres caritatives », estime James Grant dans le
Wall Street Journal. Le livre de Palmer, intitulé « L’argent intelligent », fait notamment état d’une expérience menée à Peterborough, en Angleterre. Des « obligations à impact social » (social impact bonds) ont été proposées aux investisseurs, en l’occurrence des titres visant à financer un programme local de réinsertion des prisonniers. « En échange, ils recevaient l’assurance d’une rémunération future du ministère de la Justice, dans l’hypothèse où ces prisonniers commettraient moins de crimes que les autres groupes, lit-on dans le
New York Times. Le marché s’annonçait gagnant-gagnant : les détenus apprendraient un métier, l’État dépenserait moins pour les établissements pénitentiaires et les investisseurs obtiendraient des rendements intéressants. » Si l’on en ...