Les robots sont chers à la littérature tchèque, depuis l’invention de ce mot par Josef Čapek, frère du grand écrivain Karel Čapek. Celui-ci l’utilisa pour la première fois en 1920 dans sa pièce
R.U.R. (Rossum‘s Universal Robots).
« L’actualisation » du sujet, presque un siècle plus tard, par Emil Hakl, l’un des auteurs tchèques les plus importants du moment, était donc attendue. D’après la presse tchèque, le résultat est enthousiasmant. Mais pour de tout autres raisons.
Alors certes, juge le quotidien
Dnes, « il est passionnant de voir à quoi ressemblera la cohabitation avec les robots. Mais, surtout, Hakl a réussi à écrire une histoire dans laquelle les robots sont des êtres humains plutôt que les représentants d’une nouvelle espèce ».
Dans « Version artificielle », le minable Ef rencontre Uma, la nouvelle femme de sa vie, tout droit sortie d’une usine d’assemblage. « Une histoire d’amour qui ne se distingue d’une autre que par le fait que la femme mélange les mots et ne peut pas manger », écrit Dnes.
À tel point que le robot semble être un pré...