Les poisons du KGB
Publié dans le magazine Books n° 84, juillet / août 2017. Par Christopher Andrew.
Officiellement, les services russes ne liquident plus de dissidents à l’étranger depuis 1963. Des opposants au régime du Kremlin continuent pourtant de trouver la mort dans des circonstances mystérieuses.

Un pistolet électrique caché dans un paquet de cigarettes et tirant des balles enrobées de cyanure : c’est avec cette arme que Nikolaï Khokhlov aurait dû liquider un dissident en Allemagne.
Dans les premières années de la Guerre froide, Staline attacha presque autant d’importance à l’assassinat du maréchal Tito, qui avait succédé à Trotski dans le rôle d’hérétique numéro un du communisme international. L’assassin de Tito devait être Iossif Grigoulevitch, un agent soviétique « illégal », précédemment impliqué dans l’assassinat de Trotski. Grigoulevitch avait réussi l’exploit de se faire passer pour un diplomate costaricain sous...