L’art de la paresse

La fainéantise est un acte de résistance. La preuve par Bartleby, Oblomov et Donald.

Dans une société qui valorise l’hyperacti­vité et glorifie la performance à tout prix, la paresse mérite-t-elle qu’on l’accuse d’être la « mère de tous les vices » ? Professeur de sémiotique à l’Université de Palerme, Gianfranco Marrone publie un petit ouvrage où il propose de voir dans ce défaut, consi­déré comme un des sept péchés capitaux, une fille légitime de la liberté, voire un droit de l’homme fondamental.

« À travers une reconstruction détaillée du concept de paresse, de ses constantes et de ses variations culturelles, à partir d’extraits littéraires et philosophiques, d’histoires, de mythes, de proverbes et de traditions, Marrone nous offre un très savoureux essai qui montre la difficulté d’être une cigale dans un monde qui change et exige de nous un activisme hypocritement euphorique », écrit Rossana Sisti dans le quotidien Avvenire.

Car la paresse n’est pas analysée, ici, en tant que simple trait de caractère individuel mais comme une forme de ...

LE LIVRE
LE LIVRE

La fatica di essere pigri (« La paresse, c’est du travail ») de Gianfranco Marrone, Raffaello Cortina, 2020

SUR LE MÊME THÈME

Périscope Oiseaux de nuit
Périscope Pour un « au-delà du capitalisme »
Périscope Naissance d’un poème

Aussi dans
ce numéro de Books