Banga, tsigane mais tchèque

D’habitude, quand les médias tchèques parlent de la communauté tsigane, ce n’est pas pour en dire du bien, écrit la journaliste Saša Uhlová sur le site de Radio Praha. Violences, assistanat… Selon cette spécialiste des Roms, qui pointe une montée du racisme antitsigane depuis 1989, « les médias véhiculent l’idée qu’il est impossible de vivre avec les Tsiganes. » La communauté compte quelque 200 000 personnes sur les 10,6 millions d’habitants du pays. Mais tout s’arrange dès qu’il est question de Radek Banga, musicien rom passé d’un appartement insalubre de Prague aux projecteurs du festival de Glastonbury avec son groupe de hip-hop Gipsy.cz. Une success story dont les médias se font volontiers l’écho : outre ses succès musicaux, il a été question dernièrement de son mariage, mais aussi de ses prises de position politiques, comme quand il a quitté avec fracas la cérémonie des Rossignols (les Victoires de la musique tchèques) après la victoire d’un groupe ­d’extrême droite.
Puis la presse lui a déroulé le tapis rouge pour la sortie de ...

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(Ne) transmets (pas) ça de Radek Banga, XYZ, 2021

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