Pour pouvoir accéder à certains forums d’extrême droite sur Internet, il faut littéralement montrer patte blanche en envoyant une photo de son poignet ou en produisant le résultat d’un test ADN prouvant la « pureté » de sa lignée. Julia Ebner, chercheuse à l’Institute for Strategic Dialogue, un think tank londonien spécialisé dans la lutte contre l’extrémisme, s’est soumise à tout cela (en trichant un peu). Elle le raconte dans
Going Dark, fruit de deux années d’infiltration de cinq mouvances extrémistes sur Internet : les suprémacistes blancs, les complotistes, les misogynes radicaux, les chrétiens fondamentalistes et les djihadistes.
« Le mouvement TradWife
[épouse tradi], dont Ebner étudie un forum de discussion, est l’une des sous-cultures d’extrême droite les plus bizarres qu’elle ait rencontrées », souligne Mark O’Connell dans
New Statesman. Ces femmes estiment que leur atout le plus important dans la vie est leur « valeur sur le marché du sexe », calculée en fonction de leur âge, de leur forme physique, de leur féminité et de leur chasteté. Elles recrutent de nouvelles ...