La critique en zone critique

Tant de livres à lire, et tant d’autres choses à faire. Comment, alors, lire efficacement, sans se fourvoyer, sans perdre de temps ? Se fier aux titres ? C’est risqué : « Les titres des livres sont souvent d’effrontés imposteurs », avertissait Balzac. Et puis les titres deviennent eux-mêmes de plus en plus longs : un biographe indien en a inventé un de 1 022 mots, qui lui a valu de figurer dans le Guinness World Records. Marshall McLuhan, qui lisait beaucoup, recommandait la ­méthode suivante : aller à la page 179 d’un livre ; si elle vaut le coup, lire la page opposée ; si l’intérêt se confirme, lire la table des matières, et, éventuellement, mais vraiment éventuellement, le livre dans son entier. Néanmoins, même si elle émane du père de la théorie des médias, cette approche fractale de la littérature laisse perplexe. Internet, alors ? Mais le Web n’est pas plus fiable en ce domaine qu’en bien d’autres. Les auteurs possédant la bosse du commerce savent comment se payer de vraies-fausses bonnes critiques. L’autre solution, c’est de s’en ­remettre aux critiques. Quand on en trouve, car la ...

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