Lu d'ailleurs
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Danser à Damas

Dans une sorte de farandole endiablée, des hommes et des femmes tournent en rond en tapant fortement le sol du pied, encouragés par les cris du raïs, le chef de file. C’est le dabkeh, une danse traditionnelle populaire dans tout le Levant. Mais en Syrie, cette danse folklorique, pratiquée dans l’intimité des fêtes familiales, est descendue dans la rue pour devenir un acte de défiance contre le régime, au même titre que certaines chansons de variété se sont transformées en hymnes révolutionnaires, écrit l’arabisante américaine Miriam Cooke dans Dancing in Damascus. Son livre remplit un vide dans la perception occidentale du conflit en Syrie, estime The Guardian, car il raconte une histoire jusqu’ici méconnue : celle de la résilience des Syriens par l’art. Pour preuve, cette représentation, peut-être unique en son genre, de Roméo et Juliette de Sheakspeare, en pleine guerre civile et exode. Les deux amoureux transis communiquaient par Skype, lui dans un camp de réfugiés en Jordanie, elle sous les bombes à Homs.

A lire aussi : Un cri de Syrie, Books, avril 2016.

 

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LE LIVRE
LE LIVRE

Dancing in Damascus: Creativity, Resilience, and the Syrian Revolution de Miriam Cooke, Routledge, 2016

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