Démons brésiliens

« Les auteurs brésiliens de ma génération traitent de questions culturelles, identitaires, sociales, mais pas de la politique proprement dite », constate l’écrivain José Luiz Passos, 44 ans, dans Folha de São Paulo. C’est l’une des raisons qui l’ont incité à s’emparer de la figure de Flo­riano Peixoto, deuxième président de la ­République brésilienne, dans son troisième roman, salué par la ­critique comme l’une des ­meilleurs œuvres de fiction de l’année 2016. Surnommé « le maréchal de fer », Peixoto dirigea le pays de 1891 à 1894 sans jamais chercher l’onction des urnes : il avait accédé au pouvoir à la suite du ­renoncement du chef de l’État élu, dont il était le vice-président. Pour José Luiz Passos, la ressemblance avec les événements récents – la destitution de la présidente Dilma Rousseff en août 2016 et l’intronisation de son vice-président, ­Michel Temer – est tout sauf fortuite. « Je me suis dit que réfléchir sur Peixoto, comme être humain et comme politique, pouvait éclairer le moment présent. » Pour accentuer le parallèle entre les deux périodes, note Jornal do Commercio
LE LIVRE
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O marechal de costas de José Luiz Passos, Alfaguara, 2016

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