Avant de mourir de la tuberculose en 1924, Franz Kafka demande que tous les écrits qu’il laisse derrière lui soient « brûlés, de préférence sans être lus, et cela jusqu’à la dernière page ». Max Brod, son ami et exécuteur testamentaire, ne pourra s’y résoudre et fera exactement l’inverse : il consacrera le reste de ses jours à éditer et faire publier l’œuvre de Kafka. Établi en Israël, Brod lègue à sa mort les précieux manuscrits à sa secrétaire, Esther Hoffe, dont la fille, Eva Hoffe, en hérite en 2007. Cette dernière s’apprêtait à les vendre aux Archives de la littérature allemande, à Marbach, quand elle en fut empêchée par l’État d’Israël.
« La question de l’appartenance de Kafka est au cœur de
Kafka’s Last Trial. The Case of a Literary Legacy (« Le dernier procès de Kafka. L’affaire d’un héritage littéraire »), l’ouvrage aussi stimulant que soigneusement documenté de Benjamin Balint », écrit Kevin Jackson dans la
Literary Review. L’auteur, professeur de littérature à l’université Al-Qods de Jérusalem, retrace les mé...