Dystopie indienne

Dans son dernier roman, l’Indien Tarun Tejpal aborde le genre de la dystopie. La communauté imaginaire qu’il met en scène est nichée aux confins de l’Himalaya. Ses membres aspirent à atteindre une perfection inhumaine. Ils ont renoncé à leur identité individuelle et se nomment C963, ZZ9 ou QT2. « Les relations affectives sont stigmatisées comme des signes de faiblesse ; les enfants sont enlevés à leur mère dès la naissance et élevés collectivement ; les femmes servent comme objets de plaisir, d’élevage, puis de nouveau de plaisir ; personne ne connaît ses parents », explique Shashi Tharoor de l’Hindustan Times, qui voit dans l’ouvrage « une superbe allégorie, montrant comment la quête extrême de l’idéal mène au totalitarisme ».