« Ces idiots, mes contemporains »

Dans un roman diffusé sous le manteau en 1979, l’écrivain polonais Tadeusz Konwicki renvoie dos à dos le régime communiste et ses opposants.

Le héros de La Petite Apocalypse, un écrivain qui n’écrit plus, ne voit pas ce qui aurait pu l’empêcher d’accepter la « proposition » de l’opposition polonaise : s’immoler par le feu, le soir même, en signe de protestation contre le pouvoir communiste. Il n’a plus rien à perdre. Sa vie ? « Un amalgame de lectures, de désirs insatisfaits, de vieux films, de vagues légendes, de rêves interrompus. Du hachis à base d’albumine et de poussière cosmique.» Mais il ne comprend pas non plus pourquoi il a accepté l’« offre » : « Faut-il y voir une condamnation de notre régime de marionnettes empêtrées dans leur servilité ou une accusation de l’éternelle Russie qui se cache derrière un paravent moisi portant le nom d’URSS ? Quelle est cette liberté qui exige que je me précipite pour elle dans le feu sacré de la mort ? ». Et pourquoi devrait-il mourir maintenant, alors qu’il vient de rencontrer Nadiejda et qu’il pourrait être sauvé par l’amour et la sexe, comme tant d’autres personnages de l’écrivain et cinéaste polonais ...

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