La recherche scientifique est-elle un sport de machos ?
Charles Darwin, sur son lit de mort, aurait affirmé que les femmes, « bien que généralement supérieures aux hommes du point de vue moral, leur sont inférieures intellectuellement ». Et depuis lors, la recherche scientifique n’a cessé de véhiculer certains stéréotypes sexistes, dénonce Angela Saini dans son ouvrage Inferior.
La journaliste scientifique « déconstruit certaines des études les plus influentes qui ont façonné les femmes comme étant douces, attentionnées et empathiques et les hommes comme étant forts, rationnels et dominants – des différences attribuées à la biologie et à l’évolution », commente The Economist.
L’auteur examine des sujets aussi variés que l’existence supposée de différences dans la structure neurologique des cerveaux masculins et féminins, la division sexuelle des rôles dans certaines tribus, ou encore les biais qui infléchissent la pratique scientifique en faveur d’une plus grande visibilité des travaux masculins.
« Il n’y a pas de commandement biologique qui dit que les femmes sont des ménagères naturelles et des chasseuses contre-nature, ou que les pères qui mettent la main à la pâte enfreignent un code éternel des sexes », martèle Angela Saini, après avoir passé en revue une large gamme d’études neurologiques, physiologiques, ethnologiques et sociologiques.
A lire dans Books : Neurosexisme(s), novembre 2012.