Neurosexisme(s)

Bien sûr, les recherches biaisées sont légion. Mais de nombreux scientifiques travaillant sur les différences sexuelles dans le cerveau sont scrupuleux et produisent des travaux de qualité. Sans verser dans l’essentialisme, force est de reconnaître qu’il existe des disparités significatives. L’influence du biologique ne fait pas de doute.


En septembre 2010, au journal télévisé de CBS News, une correspondante médicale, Jennifer Ashton, déclarait que « les hommes ont 6,5 fois plus de matière grise que les femmes. La matière grise est en partie responsable du traitement de l’information, cela peut donc expliquer pourquoi, en général, les hommes sont meilleurs en maths ». Ashton poursuivait en expliquant que les femmes « ont parfois jusqu’à 10 fois plus de matière blanche », ce qui peut « expliquer leur talent pour mener de front des tâches multiples ». Pas besoin d’être spécialiste pour contester ces chiffres. Pas la peine, non plus, de connaître les différences sexuelles présentes dans les structures cérébrales pour s’apercevoir qu’il y a un pas entre les neurones et le don pour les maths ou la capacité à partager son attention entre plusieurs tâches. Fondés sur des études précises et sur un raisonnement solide, les livres de Rebecca Jordan-Young, Brain Storm, et de Cordelia Fine, Delusions of Gender, offrent un antidote aux neuro-mensonges de ce genre.

« Impostures cérébrales »

La facilité avec laquelle un héraut ...
LE LIVRE
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Différences sexuées dans les facultés cognitives de Neurosexisme(s), Psychology Press

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