Lanterne rouge

Finir dernier du Tour de France, c’est déjà presque un titre de gloire. Mais qui se souvient d’Arsène Millochau, arrivé avec près de soixante-cinq heures de retard sur le vainqueur en 1903 ?


En Chine, Cheng Ji est un héros. Le premier Chinois à faire les « grands tours » (ceux d’Espagne et d’Italie aussi) avait annoncé son ambition d’aller au moins jusqu’au bout du Tour de France 2014. Il a réussi, « lanterne rouge », avec 6  heures 2 minutes et 64 secondes de retard sur le vainqueur. L’expression vient de la lanterne rouge que l’on accrochait au dernier wagon des trains. Elle n’existait pas encore lors du premier Tour, en 1903. Bon dernier, Arsène Millochau est arrivé avec un retard de près de 65 heures. Interrogé quarante-quatre ans plus tard par un journal sportif, il se moqua de ce qu’était devenu le Tour : « Une simple randonnée ». De son temps, les vélos n’avaient pas de vitesses et pesaient cinq fois plus lourd qu’aujourd’hui. On ne pouvait pas compter sur une équipe, les coureurs devaient réparer leurs engins eux-mêmes et certaines étapes se terminaient tard dans la nuit. Le journaliste sportif britannique Max Leonard a écrit un livre intelligent et plein d’esprit sur les derniers du Tour, écrit David Horspool dans le Times Literary Supplement. Comme l’illustre à nouveau le cas Cheng ...
LE LIVRE
LE LIVRE

Lanterne rouge de Lanterne rouge, Yellow Jersey

SUR LE MÊME THÈME

Francophilies Gauguin, sale colonialiste ?
Francophilies Quand les États-Unis célèbrent le « Mozart de la comédie »
Francophilies Reines des âges obscurs

Aussi dans
ce numéro de Books