Le fabuleux destin 
des Cahiers du Cinéma

Témoin et acteur d’un demi-siècle de vie intellectuelle parisienne, les Cahiers ont perdu leur voix, à en croire l’essayiste britannique Emilie Bickerton.

Ils vont fêter leur cinquantenaire. Leur histoire scande celle d’une certaine intelligentsia française, pour le meilleur et pour le pire. À en croire l’essayiste britannique Emilie Bickerton, dont le livre est commenté par le critique de cinéma Jonathan Romney dans la London Review of Books, c’est clairement pour le pire. Au début était la grande époque, bien sûr, sous l’autorité intellectuelle d’André Bazin. Celui-ci avança à la fois l’idée qu’il existe une « ontologie de l’image photographique » et que le style du cinéaste est autant affaire d’éthique que d’esthétique. La première génération de critiques comportait un club de cinq jeunes passionnés qui bientôt s’emparèrent de la caméra : Truffaut, Godard, Rivette, Chabrol et Rohmer (alors Maurice Schérer). Ce qui les rassemblait, écrit Romney, c’était une pétition de principe, celle que le septième art méritait la même considération que la tragédie grecque. Hitchcock et Hawks pouvaient être traités comme Faulkner. Ils faisaient assaut d’érudition littéraire et maniaient volontiers l’hyperbole. Bien qu’apolitique ou de ...
LE LIVRE
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A Short History of Cahiers du cinéma de Le fabuleux destin 
des Cahiers du Cinéma, Verso

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