Le faussaire de Pékin

Une vie cachée… Sous ce titre, l’historien britannique Hugh Trevor-Roper démasquait en 1976 Sir Edmund Backhouse, personnage savant qui faisait alors encore autorité – bien après sa mort intervenue à la fin de la Deuxième guerre mondiale. Le plus étonnant ne fut peut-être pas la découverte d’un faussaire derrière le sinologue respecté, mais celle de personnalités multiples dont chacune avait plusieurs visages. Tout commence en 1895 lorsque Sir Edmund, surendetté, fuit son pays sans laisser de traces. Quelques années plus tard, il réapparaît à Pékin, maîtrisant le chinois. Il devient correspondant du Times et, peu à peu, le « Monsieur Bons offices » du gouvernement britannique, s’acquittant de diverses missions de confiance souvent inabouties. Il est cependant parfaitement placé pour jouer sur plusieurs tableaux. Jacques Schuster, qui commente la traduction allemande du livre de Trevor-Roper dans Die Welt, en donne deux exemples. En 1910, alors que l’Europe regarde d’un mauvais œil Pékin après une révolte contre les chrétiens, il publie La Chine sous l’Impératrice douairière, livre dans lequel il décrit ...
LE LIVRE
LE LIVRE

L’Ermite de Pékin. Histoire d’un faussaire de génie de Le faussaire de Pékin, Eichborn Verlag

SUR LE MÊME THÈME

Périscopes Donner corps à la faim
Périscopes Les esclaves oubliés d’Indonésie
Périscopes Tout le savoir de la forêt

Dans le magazine
BOOKS n°123

DOSSIER

Faut-il restituer l'art africain ?

Chemin de traverse

13 faits & idées à glaner dans ce numéro

Edito

Une idée iconoclaste

par Olivier Postel-Vinay

Bestsellers

L’homme qui faisait chanter les cellules

par Ekaterina Dvinina

Voir le sommaire